Contexte et justification

Les mathématiques constituent le déterminant principal de toutes les branches scientifiques et technologiques. Depuis les sciences physiques jusqu'aux sciences de l'ingénieur, les mathématiques interviennent dans la compréhension des phénomènes rencontrés. Que ce soit pour gagner du temps, directement de l'argent ou autres, on est souvent obligé de passer par la modélisation mathématique des problèmes pour en extraire des propriétés qui serviront dans toutes les approches qu'on pourrait en faire.

L'enseignement et la recherche en mathématiques deviennent donc cruciaux dans le développement de toutes les sciences et des technologies afférentes. Il arrive souvent que ces enseignements et recherches soient complètement déconnectés des réalités pratiques dans la mesure où ceux qui utilisent les mathématiques et ceux qui les produisent n'ont pas les mêmes contraintes, consciemment ou inconsciemment. Quand les uns veulent des résultats applicables immédiatement à leur situation ou problème, les autres cherchent à comprendre, sans contraintes particulières, les phénomènes qu'ils étudient. Ceci fait que les deux entités travaillent souvent sans grande concertation. Ce problème est encore plus acerbé dans les pays africains du sud sahara où il n'y a presque pas de structures industrielles, assez massives, pouvant chercher à travailler dans la durée pour résoudre leurs problèmes. Les quelques structures qui existent se contentent d'appliquer les solutions déjà existantes, quitte à les adapter, ou trouver des palliatifs de solutions en attendant que le problème soit réglé par « miracle ».

Cette école, en plus de donner les outils traditionnels de résolution des problèmes mathématiques ou de la physique mathématique, a pour ambition de créer une synergie entre le monde industriel, le monde de l'ingénieur et les sciences fondamentales.

Aucune communauté ou région ne sauraient se développer sans maîtriser les mécanismes de recherche de solutions endogènes. Si elles ne peuvent pas produire des ressources proppres à son épanouissement, elles sont appelées à tout simplement à disparaître ou vivre sous transfusion i.e à survivre.

C'est l'un des grands defi que l'Union Mathématique Africaine (UMA) tente de relever pour la Renaissance Africaine en favorisant l'émergence, dans les différentes régions africaines, d'une masse critique nécessaire à la formation et à la dissémination des connaissances en mathématiques. Pour ce faire, elle organise, régulièrement, les Écoles Mathématiques Africaines (EMA) dans les pays qui le souhaitent, comprennent l'enjeu et sont prêts à participer à cette renaissance. Les EMA, d'une durée de 2 à 4 semaines, visent donc à :

  • donner aux étudiants en master de mathématiques ou commençant des études doctorales, les connaissances de base dans certains domaines en pleine croissance ;

  • contribuer au développement des mathématiques dans toutes les régions du continent africain en favorisant les échanges entre les futurs jeunes mathématiciens africains et la communauté mathématique internationale ;

  • briser l'isolement des chercheurs africains en leur donnant la possibilité de se rencontrer, d'échanger, de partager leurs expériences et aussi de mieux se connaître.

L'UMA est soutenue dans cette démarche par le Centre International de Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA) dont certains axes de leurs actions, en matière de coopération internationale, sont orientées vers nos pays dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche en mathématiques et dans les disciplines connexes, l'informatique notamment.

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